Site naturel et volcanique à Neyrac-les-Bains, Meyras en Ardèche

Ouverture : Toute l'année.

Situé sur le site thermal de Neyrac-les-Bains, le Maar Doris est un cratère d'explosion. Ce type de maar est créé lorsqu'un magma (lave) très chaud 1200C° rencontre l'eau contenue dans le sous-sol à plusieurs centaines de mètres de profondeur.

Une partie du Maar Doris peut s'observer depuis la station thermale de Neyrac-les-Bains ou depuis les hauteurs de la Via Domitius, sur les hauteurs de Meyras.

Le Maar Doris correspond, pour les yeux aguerris, très exactement au site de la station thermale. Il joue un rôle de puits naturel qui piège les eaux proches et adjacentes, ce qui a favorisé l’implantation des thermes de Neyrac-les-Bains à cet endroit stratégique. Le gaz carbonique, émis dans ce piège naturel, ajoute au cachet particulier de Neyrac-les-Bains une mofette (lieu où le gaz carbonique se libère dans l’air en surface), déjà connue des romains. La structure du maar est parfaitement repérable depuis l’aval du parking situé au pied de “Neyrac-Ciné”. Elle se distingue encore mieux depuis la petite route de crête reliant Meyras à Thueyts.

Commet se crée un Maar ? Lorsque le magma en fusion rencontre l’eau, cela va provoquer de la vapeur d’eau, qui, ne pouvant s’échapper, va entraîner une augmentation de la pression et donc une 1ère explosion, puis une deuxième et ainsi de suite jusqu’à atteindre l’écorce terrestre. Les débris rocheux sont ensuite éjectés à plusieurs kilomètres d’altitude. Après l’explosion, les parois s’effondrent et rebouchent partiellement le cratère. Plusieurs milliers d’années plus tard, on obtient 2 cas de figures : soit le cratère se remplit d’eau et devient un lac (Lac d’Issarlès), soit l’eau contenue dans le sous-sol se mélange à la terre et l’on aura une dépression marécageuse appelée également narcre (cas du Maar Doris) Le site de la station thermale, bien que connu de longue date, n’a que très récemment été interprété comme un cratère de maar. D’ailleurs il n’est pas répertorié dans la carte géologique éditée dans les années 80. Il s’agit d’un appareil de forme subcirculaire, dont la superficie interne est rigoureusement celle du replat situé au cœur de la station. Les produits d’explosion phréatomagmatique, tout à fait caractéristiques, sont observables tant en bordure de route (juste avant de pénétrer dans la station) que derrière l’établissement thermal. Ils sont constitués presque exclusivement de fragments du socle plus ou moins pulvérisés (gneiss, granite)