Volcan, patrimoine naturel et géologique à Meyras en Ardèche

Ouverture : Toute l'année.

Le volcan du Souilhol, ses deux coulées ainsi que le maar Doris, se rattachent en effet au dernier épisode éruptif ayant affecté le Bas Vivarais sur la commune de Meyras et ses Jeunes Volcans d'Ardèche.

Le volcan du Souilhol trône à 680 mètres d’altitude sur les hauteurs de la station thermale de Neyrac-les-Bains à Meyras,  dans la confluence directe entre l’Ardèche et le Lignon. Le Souilhol fait donc partie des Jeunes volcans d’Ardèche, dans le même axe que le Maar Doris et les Gravennes (côté Thueyts et côté Montpezat-sous-Bauzon) et il est lié à la dernière phase éruptive des volcans dans le Bas-Vivarais. Ses deux coulées ont été créées lors d’une phase explosive puis d’une phase effusive.

Vous souhaitez découvrir ce lieu unique ? Partez en randonnée en haut du volcan du Souilhol en suivant notre itinéraire ici

La course des coulées du volcan du Souilhol 

Le cratère de ce volcan strombolien, actuellement éteint, est égueulé avec deux coulées basaltiques bien visibles dans deux directions différentes : la première, orientée sud-est, est partie en direction des vallées du Lignon et de l’Ardèche, jusqu’à Pont de Labeaume où elle a recouvert la coulée du Ray-Pic ; Quant à la seconde, côté nord-ouest, elle a contourné Neyrac-Haut (au-dessus de la station thermale) avant de percuter la montagne, cette trajectoire serait due à une fracture affectant le socle d’où remonte le magma (ce qui explique aussi la continuité de ses appareils volcaniques).

Pourquoi le volcan du Souilhol est différent des autres ?

Le Souilhol se distingue toutefois des autres volcans par ses caractéristiques typiques des volcans Hawaïens : une lave dont la fluidité et la température sont très importantes : jusqu’à 1200 degrés Celsius ! Le Souilhol et ses éruptions ont formé plusieurs produits volcaniques dont des bombes en rubans, des cheveux de Pelé (fins filaments de roches nommés ainsi en l’honneur de la déesse Hawaïenne du Feu) et des bombes avec des « croûtes de pain », ces projections en surface dues à l’échappement du gaz contenu dans la bombe. La haute température de la lave du Souilhol a conféré à ses projections une forme bien particulière dite « torsadée ».

Le Souilhol possède également une des plus grosses bombes volcaniques du territoire avec ses impressionnantes caractéristiques entre 7 et 10 tonnes pour 1m3 !

Le Souilhol est un des 7 volcans en France à présenter du « basalte qui pleure », il est ainsi dénommé car la roche contient du gaz carbonique mélangée à des traces d’eau qui remontent parfois en surface au contact de l’air, avec la condensation, comme des larmes…poétique n’est-ce pas ? Après le refroidissement de la lave, l’Ardèche a entaillé cette coulée en recreusant son lit, mettant en évidence la structure interne de la coulée et en particulier les orgues basaltiques de la vraie colonnade.

La coulée basaltique et les orgues basaltiques de la vraie colonnade du Souilhol mesure par endroits jusqu’à 10 mètres de haut ! Même si elles ont terminé leurs courses dans les mêmes vallées (Ardèche et Lignon), la coulée du Souilhol est antérieure à celle du volcan de la Coupe de Jaujac.