Catherine Peyretone, la mystérieuse sorcière de Montpezat-sous-Bauzon
Au cœur des Monts d’Ardèche, où les volcans éteints veillent sur les forêts, se niche le village de Montpezat-sous-Bauzon. C’est ici, en 1519, que se déroule un drame historique : l’affaire de Catherine Peyretone. Cette simple veuve, mère de trois enfants, est devenue, malgré elle, l’incarnation de la peur collective. Accusée de sorcellerie et de pactiser avec le Diable, son procès est l’un des plus documentés de l’ancien Vivarais!
Était-elle réellement une sorcière ? Ou une victime parfaite d’une époque de panique et de rumeurs ? Découvrez l’histoire vraie qui se cache derrière la plus mystérieuse sorcière ardéchoise.
La Peur au Village (1519)

Le début du XVIe siècle en Ardèche est synonyme de la terreur des maléfices et du pouvoir des tribunaux de l’Inquisition. À Montpezat-sous-Bauzon, tout malheur – des mauvaises récoltes aux maladies du bétail – est rapidement attribué à une source surnaturelle.
C’est ainsi que Catherine Peyretone, simple habitante du hameau de Villaret, est rapidement désignée comme coupable.
Les témoignages étaient ahurissants : un voisin l’accusa d’avoir provoqué un mal au genou par simple contact. D’autres répétaient des rumeurs sans fondement. Son accusation reposait uniquement sur la vindicte populaire et son isolation sociale et non sur des preuves concrètes...
Un Écho Lointain : Salem, 173 Ans Plus Tard
L’histoire de Catherine Peyretone, jugée sur la base de rumeurs et de superstitions, n’est pas un cas isolé ! Elle est un triste écho, bien que précoce, des grandes vagues de peur qui traverseront le monde occidental. Près de deux siècles plus tard, en 1692, les tristement célèbres procès des sorcières de Salem aux États-Unis montreront la même mécanique tragique : une communauté en crise, des accusations nées de l’hystérie collective et l’absence de preuves concrètes menant à des condamnations injustes.
L’histoire de Montpezat-sous-Bauzon et celle de Salem nous rappellent que la peur est souvent la vraie force obscure à l’œuvre.


Qui étaient les “Sorcières” ?
Les historiens sont formels : la plupart des femmes persécutées n’étaient pas des adeptes du Diable, mais des “soigneuses” ou guérisseuses populaires. Ces herboristes détenaient un savoir ancestral sur les plantes. Leur capacité à guérir échappait au contrôle de l’Église, les rendant facilement suspectes.
À cette époque où la science balbutiait, ce savoir était perçu comme de la magie. L’histoire de Catherine Peyretone, simple veuve de Montpezat, s’inscrit dans cette tragique persécution.
Le Procès : De la Rumeur au Bûcher


Seule et sans défense face à l’Inquisition, Catherine Peyretone subit des interrogatoires terrifiants. La pression psychologique, voire la torture (la “question”), la mène à l’aveu. Elle finit par confesser tous les crimes qui lui sont imputés. Ces aveux, signés sous la contrainte et l’isolement, scellent son destin. Le 12 octobre 1519, malgré l’absence de preuves concrètes de sorcellerie, elle est condamnée à la mort par le feu.
Le Lieu du Supplice : Le Suc de Bauzon

L’exécution a lieu sur la Prade de Montpezat, la prairie située au pied du Suc de Bauzon. L’image de Catherine Peyretone, menée au bûcher est le point culminant d’une des plus grandes injustices de la région !
Aujourd’hui, quand vous randonnez vers ce volcan magnifique, vous marchez sur un lieu chargé d’histoire ! Mais lorsque les lieux se parent des brumes mystérieuses d’automne, on croirait entendre résonner les cris de Catherine dans les Monts d’Ardèche environnants…
L’Héritage Mystérieux et notre Invitation
L’histoire de Catherine Peyretone est un puissant rappel des mystères et des drames que recèlent les Sources et Volcans d’Ardèche et aussi de l’histoire de la condition des femmes à l’époque des « sorcières ».
À l’approche d’Halloween, le froid de l’automne ravive les vieilles peurs et la légende n’attend que d’être réveillée…Pour toi c’est l’occasion parfaite de faire trembler les Monts d’Ardèche ! Quel rôle choisiras-tu ?

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