Site et monument historiques à Fabras, Ardèche
Ouverture : Du 01/01 au 31/12, tous les jours.
Face à la montagne Sainte-Marguerite, elle domine la vallée de l’Ardèche depuis 900 ans. Des travaux de restauration ont été entrepris dès 2013, afin de redonner vie à cette belle endormie. Le lieu est propice à la méditation et au chant (concerts).
L’église de Fabras était jusqu’alors une belle endormie. Elle s’était abandonnée au fil des siècles, dissimulée sous des couches d’enduits et de crépis. Certains travaux, menés des années 1949 à 1985, destinés à protéger, « à rendre propre », aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, ont masqués involontairement son intérêt patrimonial.
Primitivement, le bâtiment solide, dédié à Saint-Pierre-aux-Liens et dont les fondations remontent au XIIème siècle ne possédait qu’une seule nef avec une voûte en berceau. Au XVIème siècle, les moines de Charay y ajoutent une aile qui abrite trois chapelles : (en partant du chœur:) Notre dame de piété, Ste Trinité, fondée en 1631 par les Chanaleilhes, seigneurs du Château du Pin (Certains d’entre eux dormiraient d’ailleurs sous les dalles de l’église), et la troisième dédiée à St Jean Baptiste.
Dans le cœur, les clefs de voûte en croisées d’ogive, avec ses arcs gothiques, sont soutenues par des culs-de-lampes à tête humaine. Le cintre du porche en arc roman (classé) est soutenu par deux sculptures qui ont été martelées. Une architecture à la simplicité harmonieuse qui engendre une acoustique excellente. Le lieu est propice à la méditation et au chant (il s’y donne parfois des concerts).
Le clocher à peigne, à cinq arches, typique des églises des Cévennes ardéchoises, abrite une cloche vieille de plus de quatre siècles qui mériterait d’être classée : elle date de 1656, a un diamètre de 770 mm et pèse environ 275 kg. Elle porte gravée dans le bronze, une inscription en latin « De la foudre et de la tempête délivrez-nous Seigneur. Saint-Pierre priez pour nous ». La cloche était muette depuis des années. Son mécanisme a été réparé en 2010 : elle égrène à nouveau les heures mais son mécanisme défectueux ne permet plus de sonner l’Angélus.
Lorsque la commune de Fabras décide en 2013, de refaire une toiture qui était en piteux état, la question d’une restauration globale se pose : des sondages effectués sur la façade révèlent, sous les couches de crépi, un appareil de solides pierres en grès. Plus les pierres ont été dégarnies, plus l’évidence s’est imposée… Il fallait réveiller la belle endormie, lui redonner vie.
D’autres sondages ont été effectués à l’intérieur de l’église : sous les crépis intérieurs apparaissent des fresques des XVIIIème et XIXème siècles (qui rappellent celles de l’église de Nieigles) : motifs floraux, croix de Saint André, notamment. Les culs-de-lampes qui soutiennent les croisées d’ogives des voûtes étaient noyés sous les enduits : ils révèlent soudain de belles petites têtes finement peintes ; aux nervures des arcs, la pierre de taille réapparaît…
La commune a donc mis en place un ambitieux plan de restauration aidé d’Armand Guérin, ingénieur du Patrimoine, grâce notamment à des subventions et à la mise en place d’une souscription toujours ouverte.
Plusieurs tranches sont prévues:
– Restauration extérieure,
– Réparation de sa cloche, voir mise en place d’un carillon de 5 cloches,
– Restauration intérieure.
La première étape, avec la découverte des pierres puis l’enduit à la chaux des murs extérieurs (église et ancien presbytère), est presque entièrement finalisée. Prochaine étape, la cloche !
Une association vient d’être créée dans le but d’encourager et soutenir la rénovation de l’église de Fabras, valoriser le patrimoine et le faire connaître ainsi qu’organiser des évènements culturels : Des Pierres et des Liens.
Et qui sait, dans quelques années, elle sera peut être dans le circuit des églises romanes du département.
- Animaux acceptés : Non communiqué
- Animaux acceptés avec supplément : Non communiqué
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